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LE BLOG DES MICROAVENTURIERS.

MICROAVENTURE #6 - BIVOUAC EN BEAUJOLAIS

  • Photo du rédacteur: arnaudcallendret
    arnaudcallendret
  • 27 nov. 2017
  • 5 min de lecture

A l’heure où le beaujolais nouveau sortait des cuves, nous décidions de partir découvrir le Beaujolais Vert, pas celui des vignes, mais celui plus méconnu des collines et des sapins.

Loin de la foule des 16500 participants du marathon du beaujolais venus ce même week-end à Villefranche-sur-Saône, nous avons opté pour le calme et la quiétude d’une Randonnée - Bivouac perdus sur les hauteurs du sud du Beaujolais à moins de 50km de Lyon.

Go.

Nous prenons la voiture en début d’après-midi le samedi 18 novembre pour nous rendre à notre point de départ à 720m d'altitude sur un parking en pleine forêt sur les hauteurs de Ternand (69).


Les sacs sont prêts et nous partons pour 2 à 3 heures de marches entre forêt de Douglas, bois de feuillus aux couleurs d’automne et prairies humides.

Nous entamons la balade par 2km de descente, un brin soucieux des chiens qui jappent et que nous entendons venir dans notre direction. La chasse est ouverte, la battue en cours est sur le point de se terminer mais puisque nous ne savons pas si nous avons à faire à de « bons chasseurs » on ne se gêne pas pour parler fort et inviter le gibier à se diriger ailleurs pour être hors de portée des canons.


Droit dans les bois.

Une fois au point le plus bas de notre circuit à 480m, nous abordons le versant d’en face en coupant à travers bois, le chemin à rejoindre est de toutes manières à quelques centaines de mètres... je me méfie et mes compagnons de baroude aussi car 3 ans auparavant je nous avais perdu quelques dizaines de minutes en tentant une coupe à travers bois comme celle-ci. Mais cette fois, la carte était juste (toujours remettre la faute sur la carte) et le chemin a reprendre droit devant nous.

Il est 17h, le jour décline, ce n’est pas encore la peine de sortir les frontales mais d’ici 1h ce sera noir complet. Thomas profite alors de la lumière pour dégainer son Nikon truc machin pour nous sortir les clichés qui illustrent ce post. Je vous invite vivement à jeter un œil à ses réalisations ici !

Nous continuons après avoir découvert au milieu des bois une vieille bâtisse à moitié démolie par le temps qui devait servir de repère aux bergers et nous arrivons près du col.

Nous pouvons entamer le retour en direction du lieu de bivouac à ce moment-là mais nous avons encore largement le temps d’aller aux abords du mon Châtard pour faire une boucle supplémentaire que j’avais bien prévu dans le tracé de départ.


Une deuxième coupe à travers bois plus longue et plus hasardeuse du fait de la lumière quasi nulle aux abords de 18 heures nous amène à passer au collet à 680 m entre les deux mamelons qui forment le mont Châtard à 690 et 696 mètres.

Night is coming. But UCO is ready !

Il est maintenant 18h passée et si nous voulons éviter de laisser une cheville dans les racines, il faut sortir la frontale.

C’est le moment pour moi de tester pour la toute première fois ma frontale UCO.

Elle est légère, simple d’utilisation avec 3 puissances possibles auxquelles on accède d’un simple appui sur le bouton étanche situé sur le dessus. Au premier abord, la sangle très esthétique avec son style bandana me paraît lâche et peu fiable. On se dit qu’elle ne tiendra pas et qu’elle se desserrera aux premières vibrations mais non, pas du tout, elle tient parfaitement au contraire et le réglage de tête se fait très simplement. L’optique n’est pas réglable mais orientable et c’est largement suffisant pour un usage en randonnée, ce serait moins simple pour un usage vtt où l’on a besoin de choisir la focalisation du faisceau en fonction de sa vitesse et du terrain. En tous cas, pour 40€ c’est une très bonne frontale, avec une bonne puissance et un bon maintien, on adore le style des élastiques qui change des classique, c’est un tres bon produit.


Le bivouac et les experts du feu.

La marche continue sur la crête pendant 4 km entre champs, traversée de bois et chemin de GR. Apres 2h30 de marche on arrive au point de bivouac prévu. On pose les sacs, on sort la hachette et la serpe pour préparer le campement et démarrer un feu.

Je vous passe les détails mais je vous assure que nous avons mis au moins 30 minutes à faire partir le feu alors que nous avions du bois sec (en apparence), une pierre à feu, des allumettes et un briquet... on a grandement besoin d’entraînement parce que là c’était mal embarqué.

Nous arrivions à obtenir une flamme mais impossible de faire partir un vrai feu. Il n’y avait pas plu depuis 3 jours mais il semblait que le bois était chargé d’eau au moins en surface. Peut être la fraîcheur de la nuit avait elle rendu humide le bois que nous avions autour de nous ?


Quoiqu’il en soit nous avons du démarrer le feu avec le réchaud et sa belle flamme bleu au butane... oui j’ai honte mais après tout nous sommes des Aventuriers du dimanche !

Et puis on n’oublie vite la manière peu académique d’allumer le feu une fois que la flamme vous réchauffe et qu’elle atteint 1m50. On installe les tentes à 2/3 mètres du feu avant de sortir le nécessaire pour la popote.


Au menu de ce bivouac : des patates (incontournable), du lard, des œufs et parce qu’on se respecte : de la raclette, du vin de Savoie et de la bière. Et oui on veut bien dormir dehors mais il faut avoir rempli le réservoir pour faire tourner la machine à calories.

Les rôles bien définis sur le camp.

Sur le camp nous avons des rôles très définis : Baptiste dans le rôle du barman, Thomas dans le rôle du photographe, moi dans le rôle du cuisinier et Guillaume dans le rôle du "feutier".

Les attributions du feutier :

- Assurer l’abondance de bois sec à proximité du feu

- Renouveler le stock

- Préparer la nuit avec de grosses bûches

- Préparer un lit braises pour le cuisinier

- Et autant que possible, éviter l’incendie

Guillaume est un feutier d’exception repéré dès le plus jeune âge, élevé au grain et à l’eau des montagnes, il a été élu meilleur feutier de france en 2014 et 2017 lors de nos derniers randonnées ensemble.

Tout prend plus de temps dans ces bivouacs et après s’être bien fait péter le bide il est déjà 23h30.

On souffle la dernière bougie.

La nuit est d’un noir profond car une nouvelle lune naît ce soir.

La nuit sera bonne, un peu fraîche mais tranquille. Nous serons simplement troublés par un renard qui s’est visiblement invité autour du camp pour le petit déjeuner mais il est plus matinal que nous et les croissants n’étaient pas encore sortis. Raté Mr Fox.

C’était encore une belle micro aventure à 2 pas de la maison. Dans le même esprit que celle de juillet.

L’année 2018 risque d’être riche, à suivre et venez nous rejoindre pour les prochaines !

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